samedi 15 novembre 2008

"Les Tirailleurs Sénégalais" extrait de Wikipedia

Les tirailleurs sénégalais sont un corps de militaires constitué au sein de l'Empire colonial français en 1857, principal élément de la « Force noire ».
En 1914-1918, ce sont environ 200 000 « Sénégalais » de l'AOF – (l'Afrique occidentale française était une fédération groupant, entre 1895 à 1958, huit colonies françaises d'Afrique de l'Ouest, avec l'objectif de coordonner sous une même autorité la pénétration coloniale française sur le continent africain. Constituée en plusieurs étapes, elle réunit à terme la Mauritanie, le Sénégal, le Soudan français (devenu Mali), la Guinée, la Côte d'Ivoire, le Niger, la Haute-Volta (devenue Burkina Faso) et le Dahomey (devenu Bénin), soit près de 25 millions de personnes au moment de sa dissolution. Une organisation comparable sera instaurée en Afrique équatoriale française en 1910) - qui se battent dans les rangs français, dont plus de 135 000 en Europe. 30 000 d'entre eux y ont trouvé la mort, et nombreux sont ceux qui sont revenus blessés ou invalides.
Les troupes levées en Afrique du Nord, théoriquement non noires, comprenaient en fait aussi des Africains noirs (15 000 noirs au Maroc, pour 30 000 soldats environ), qui servent sous les ordres de Mangin.
En 1857, Louis Faidherbe, gouverneur général de l’Afrique occidentale française (AOF), en manque d'effectifs venus de la métropole sur les nouveaux territoires d’Afrique, pour faire face aux besoins générés par la phase de colonisation, crée le corps des tirailleurs sénégalais. Le décret fut signé le 21 juillet 1857 à Plombières-les-Bains par Napoléon III. Jusqu'en 1905, ce corps intègre des esclaves rachetés à leurs maîtres locaux, puis des prisonniers de guerre et même des volontaires ayant une grande diversité d'origines. Les sous-officiers proviennent généralement de l'aristocratie locale.
Les tirailleurs sénégalais ne sont pas nécessairement Sénégalais, ils sont recrutés dans toute l'Afrique.
Certains Sénégalais, nés Français dans les quatre communes françaises de plein exercice du Sénégal, ne sont pas considérés comme tirailleurs mais l'égalité avec les blancs n'était pas encore la règle.
Lors de la Première Guerre mondiale =
De nombreux Africains sont morts sur les champs de bataille français de la Première Guerre mondiale. Jacques Chirac, en tant que président de la république française, dans son discours pour le 90e anniversaire de la bataille de Verdun, a évoqué 72 000 combattants de l’ex-Empire français morts entre 1914 et 1918, « fantassins marocains, tirailleurs, d’Indochine (Cochinchine, tirailleurs annamites), marsouins d’infanterie de marine »
Après la guerre franco allemande de 1870, en pleine préparation de la guerre 1914-1918, en 1910, le colonel Mangin dans son livre « La force noire » décrit sa conception de l’armée coloniale, alors même que Jean Jaurès publie de son côté « L’armée nouvelle » où s’exprime le besoin de chercher ailleurs des soldats que les Français ne pouvaient fournir en suffisance en raison d’une baisse de la natalité.
Difficultés de recrutement [
Si les proconsuls représentant la France en Afrique ont rapidement proposé plusieurs milliers d’hommes volontaires ou recrutés avec des méthodes proches de celles des siècles précédents, des révoltes contre l’enrôlement ont éclaté plus loin de grandes villes d’Afrique, dont la première de moyenne importance chez les Bambaras du Mali, près de Bamako, a duré environ 6 mois, du printemps 1915 à novembre 1915, annonçant d’autres révoltes plus tenaces dont certaines très durement réprimées en juin 1916 par la France qui a fait tirer son artillerie sur une dizaine de villages fortifiés, tuant plusieurs milliers de civils, dont femmes et enfants qui ont refusé de se rendre.
Comme de nombreuses mutineries plus tardives, ces résistances ont été cachées pour ne pas apporter d’éléments supplémentaires à la propagande allemande qui dénonçait le comportement de la France en Afrique, dont le fait qu’elle faisait venir des « barbares » d’Afrique pour les faire combattre sur les fronts européens.
Certains administrateurs français, et les colons acteurs du commerce colonial ont également freiné l’appel sous les drapeaux de jeunes Africains, estimant qu’on les privaient ainsi d’une main d’œuvre jeune qui n’était pas à l’époque abondante en Afrique.
Blaise Diagne devient en 1917 commissaire général aux troupes noires avec rang de sous-secrétaire d'État aux colonies. Il mène avec succès des missions en Afrique occidentale française pour organiser le recrutement militaire en cette période de guerre. De février à août 1918 et de Dakar à Bamako, il essaye de convaincre ses compatriotes de venir se battre en France tout en leurs promettant des médailles militaires, un certificat de bien manger, un habillement neuf et surtout la citoyenneté française aux combattants après la guerre. Les primes aux recruteurs sont aussi fortement augmentées. Il réussi à mobiliser 63 000 soldats en AOF et 14 000 en AEF (Afrique équatoriale française). Il retrouvera d'ailleurs cette fonction de 1931 à 1932, dans le premier gouvernement de Pierre Laval.
Pendant la seconde Guerre mondiale =
Comme lors du précédent conflit, la France utilise pendant la Seconde Guerre mondiale les colonies comme réservoir d'hommes pour son armée. Et tout comme lors de la Première Guerre mondiale, ils sont accusés d'exactions par les Allemands. "Au stade actuel de la recherche, on peut évaluer à un millier le nombre de tirailleurs sénégalais massacrés par les Allemands entre le 24 mai 1940 à Aubigny et le 22 juin 1940 autour de Lyon".
En France se trouve un cimetière militaire avec une architecture sénégalaise, le Tata sénégalais de Chasselay dans le département du Rhône, où ont été regroupés les corps de 188 tirailleurs massacrés dans les environs par une unité SS en juin 1940. Évelyne Berruezo et Patrice Robin en ont fait un film en 1992, intitulé Le Tata.
Les quelques territoires africains ralliés à la France libre lui fournissent les tirailleurs qui constituent les Bataillons de marche de la 1re division française libre ainsi que le régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad de la colonne Leclerc. Les tirailleurs sénégalais du BM 2 s'illustrent notamment à Bir Hakeim.
Le 1er décembre 1944 à 03h, quelques dizaines de tirailleurs sénégalais sont massacrés par l'armée française au camp de Thiaroye au Sénégal. Ousmane Sembène en a fait un film en 1988, intitulé Camp de Thiaroye.
Le village de Thiaroye (prononcer tia-roi ou tia roïe) a été fondé vers 1800. L'épisode le plus connu de l'histoire de Thiaroye est celui d'un massacre.
Fin novembre 1944, 1 280 soldats africains originaires de différents pays de l'Afrique occidentale française — communément appelés tirailleurs sénégalais — sont regroupés dans un camp de transit à une quinzaine de kilomètres du centre de Dakar. Ils ont affronté l'attaque allemande de mai-juin 1940 en première ligne avec un taux de perte voisin de 10 % (contre 4 % en moyenne pour les troupes métropolitaines). Certains d'entre eux, faits prisonniers et même blessés, ont simplement été exécutés par les troupes d'élite du Reich vexées d'être contenues par des Noirs (voir le tata de Chasselay). Ils subissent leur captivité en France ; en effet, les Nazis refusent de les voir sur leur sol et ils sont utilisés comme main d'œuvre forcée au mépris des conventions de Genève.
La plupart d'entre eux, concentrés en Frontstalag (ou « camp de prisonniers du front »), dans le cas présent en France, sont employés dans des fermes. Certains, à Morlaix notamment, sont amenés à contribuer à la production d'armement. Quelques-uns enfin font partie des maquis de résistants. Alors que la Seconde Guerre mondiale n'est pas encore terminée, ils sont parmi les premiers prisonniers libérés et il est décidé de les démobiliser. Ils devraient logiquement toucher un pécule constitué de leurs arriérés de solde et surtout de la prime de démobilisation. Au lieu de le faire en France, le ministre des colonies leur promet d'être démobilisés à Dakar où ils arrivent le 21 novembre 1944. Mais, la mentalité coloniale locale est raciste, ils sont sujets aux mauvais traitements et aux vexations. Qui plus est, faute de transmission d'ordres clairs en ce sens ou de fonds en cette période confuse, la rétribution de leurs services (pourtant accordée aux soldats métropolitains) leur est finalement refusée.
Ils se mutinent le 30 novembre et prennent en otage le général français Danian qu'ils libèrent peu après. Le lendemain, le bataillon de Saint-Louis de l'armée française donne de nuit, l'assaut du camp (désarmé) faisant trente-cinq tués et autant de blessés. Une trentaine de survivants, considérés comme meneurs sont condamnés à des peines de un à dix ans de prison. Ils ont une amende de 100 francs de l'époque et perdent leurs droits à l'indemnité de démobilisation. Ils sont grâciés en 1947, lors de la venue à Dakar de Vincent Auriol, président de la République, mais sans recouvrer leurs droits à leur retraite militaire.
Cet épisode de la guerre 39-45 est méconnu en France.

Après la Seconde guerre mondiale : la cristallisation des pensions…
En 1959, puis en 1960, le Parlement français a adopté un dispositif dit de « cristallisation », c’est-à-dire du gel de la dette contractée par l'Empire français et qui échoit à la seule métropole, par blocage de la valeur des points de pension à la valeur atteinte lors de l'accession à l'indépendance des pays, dont les anciens tirailleurs étaient ressortissants. Après presque 50 ans de contentieux, et après la sortie du film Indigènes évoquant le rôle des troupes nord-africaines en Europe en 1943-1945, le Parlement français a finalement voté le 15 novembre 2006 la revalorisation des pensions des soldats des ex-colonies dans le cadre du budget 2007 des anciens combattants. "84 000 anciens combattants coloniaux de 23 nationalités devraient en bénéficier", s’ils se manifestent, sachant que les soldats de la Première Guerre mondiale sont déjà morts.

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Matthieu Ricard

"... le passé n'est plus, l'avenir n'a pas encore surgi, et le présent, paradoxalement, est à la fois insaisissable, puisqu'il ne s'immobilise jamais et, immuable..."le présent est la seule chose qui n'ait pas de fin"..."

et encore une

"On ne voit bien qu'avec le COEUR,l'essentiel est invisible pour les yeux"
(A. de St Exupéry - "le Petit Prince" 1942)

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"...Le savoir peut se communiquer, mais pas la sagesse.
On peut la trouver, on peut en vivre, on peut grâce à elle opérer des miracles, mais quant à la dire et à l'enseigner, non cela ne se peut pas"....
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